Après les récentes déclarations du Premier ministre hongrois, Viktor Orban, nous aurions pu douter d’un possible accord au niveau du Conseil européen afin d’accélérer l’ouverture des négociations concernant l’intégration de l’Ukraine dans l’Union européenne.
Fort heureusement, Budapest s’est abstenue, ce qui a permis l’ouverture des pourparlers le 15 décembre 2023. Actuellement l’Ukraine est également enlisée dans sa contre-offensive, à l’heure où les attaques sur les infrastructures énergétiques et électriques ne cessent de s’intensifier de la part de Moscou. En effet, la période hivernale est la plus propice pour jouer sur le moral des habitants en les harcelant de drones Shahed, fourni par l’Iran, et de missiles aériens guidé Kh-59 ou antiradar Kh-31, qui engendrent des alarmes quotidiennes. Kiev attend également une nouvelle enveloppe de 50 milliards d’euros, dont 5 milliards iront à l’aide militaire, afin de débloquer la situation. Le Premier ministre hongrois bloque cette décision pour l’instant, mais les signaux sont au vert concernant les autres pays. L’opposition de Budapest n’est pas une surprise tant sa proximité avec Vladimir Poutine est grande.
Dans le but de continuer dans son optique anti-européiste, le parti de Viktor Orban, le Fidesz [1], avait déjà effectué une consultation concernant les perspectives que leur offrait Bruxelles. La plupart des questions étaient relatives à l’immigration, ainsi qu’à la pression que la politique européenne ferait peser sur les décisions nationales.
Finalement le vendredi 15 décembre, à force de discussions et de diplomaties, (la Revue des Temps a notamment organisé un débat avec le député d’Odessa, Oleksiy Gontcharenko [2], à ce sujet) le Conseil européen a accepté d’ouvrir les négociations pour intégrer au mieux Kiev dans l’Union européenne. Plusieurs autres solutions existent, notamment une alliance économique entre les Balkans et l’Ukraine, ce qui pourrait tempérer les velléités russes, d’autant plus que la Chine convoite ce territoire en y intensifiant ses investissements dans tous les secteurs. On pourrait également penser à la Turquie comme potentiel médiateur. Des solutions existent, et seule la volonté des personnes impliquées dans la résolution de ce conflit fera éclore un avenir serein pour l’Ukraine.
Gaspard Rambel
[1] : Fédération des jeunes démocrates fondée en 1988
[2] : Oleksiy Hontcharenko — Wikipédia (wikipedia.org)