Récemment, nous avons pu assister à la prise de fonction de Donald Trump, en tant que quarante-septième Président des États-Unis. Alors qu’il se gargarisait, lors de sa campagne électorale, de pouvoir mettre fin à l’invasion russe en vingt-quatre heures, il s’est rapidement ravisé et table maintenant sur six mois.
C’est encore un exemple de paroles inopérantes, inutiles va sans dire, qui portent préjudice aux discussions d’interlocuteurs sérieux en matière de relations internationales. Ceux capables d’amener, par le biais du débat contradictoire, mais ferme, une paix juste et réalisable.
Néanmoins, nous ne sommes pas à l’abri d’une bonne surprise venant du nouveau locataire de la Maison Blanche. N’oublions pas que le sentiment antisoviétique reste encore très prégnant outre-Atlantique. Celui-ci se traduit désormais, à notre époque contemporaine, par un rejet de ce qu’incarne Poutine et ses vassaux, le peuple russe ne devant pas être associé aux délires de ses dirigeants. Ce rejet est motivé par la volonté affichée du chef du Kremlin de reprendre le contrôle des anciens pays satellite de l’URSS.
Pour en revenir à la réticence de Trump envers l’aide à accorder à l’Ukraine, sans doute découle-t-elle de ses soupçons concernant la corruption, d’où l’importance d’avoir un collège d’observateurs composé d’étrangers et d’ukrainiens, garants de la transparence des circuits financiers.
Cette hésitation est peut-être un appel du pied, afin d’avoir plus de garanties sur les modalités de l’aide accordée à Kiev. Nous sommes à un stade où tout ami de l’Ukraine reste un soutien de plus, celui de la plus grande économie du monde n’est pas négligeable.
Malgré la signature des décrets, le 20 janvier 2025, afin de faire sortir les États-Unis des accords de Paris, de l’Organisation mondiale de la santé, et d’envoyer l’armée à la frontière mexicaine, décrets qui peuvent être retoqués par la voie judiciaire, rien n’empêche un retournement de situation sur la question Ukrainienne.
Dans le cas inverse, l’Union européenne devra faire sans, et compter sur sa propre armée et économie, en accordant une part plus importante de son budget au secteur de la défense.